Quelques Ptéridacées d'Afrique tropicale

Cette mission animée en partenariat avec Paterne Mingou, étudiant en Master 2 (Biodiversité et Environnement des Végétaux Tropicaux, UCAD/PARIS 6/MNHN), se focalise sur 6 genres de la famille des Ptéridacées susceptibles d’être présents en Afrique Tropicale et plus particulièrement au Sénégal (Acrostichum L., Adiantum L., Doryopteris J. Sm., Pellaea Link, Pityrogramma Link, et le genre Pteris L.) sur les 50 genres existants pour cette famille.

Elle permettra de mieux cerner la diversité et la répartition des espèces de Ptéridacées présente dans cette région du globe et en particulier du Sénégal, pays sur lequel porte son sujet d'étude de Master 2 et pour lesquelles aucune documentation sur la flore des Pteridophytes n'existe.

Photo 1: Acrostichum aureum L., par Abotsi Elikplim

Les Ptéridacées (latin Pteridacae) forment une grande famille d’espèces végétales cryptogames (végétaux dont les organes reproducteurs sont cachés ou peu apparents). La dernière révision taxonomique des familles faite par Smith et al. en 2006 montre que cette famille comprend plus de 50 genres et plus de 1000 espèces ce qui représente environ 10% des Leptosporangiates (Fougères) existantes. La famille des Pteridaceae contient aujourd'hui les espèces appartenant auparavant aux familles suivantes: Acrostichaceae, Actiniopteridaceae, Adiantaeae, Anopteraceae, Antrophyaceae, Bommeriaceae, Ceratopteridaceae, Cheilanthaceae, Coniogrammaceae, Crytopgrammaceae, Hemionitidaceae, Llaveaceae, Negripteridaceae, Notholenaceae, Parkeriaceae, Platyzomataceae, les Pteridaceae, Sinopteridaceae, Tenitidaceae et les Vittariaceae.

C’est une famille à distribution cosmopolite, concentrée principalement dans les régions tropicales humides et arides et qui occupe un large éventail de niches écologiques. On y rencontre des fougères épiphytes, lithophytes, aquatiques ou terrestres. Cette famille est caractérisée par l’absence d’une vraie indusie (fine membrane protégeant les sporanges ) pour protéger les sporanges. Ces derniers sont portés le long des nervures ou au niveau marginal du limbe et sont souvent protégés par des marges réfléchis du limbe (ou de ses pinnules ). Le tissu foliaire formant ces replis étant très différent du reste du tissu foliaire, on appelle ces protections "pseudo indusie" ou "fausses indusies".

Photo 2 : pseudo indusie, par Abotsi Elikplim

Cette mission, qui ne concernera pas l'ensemble des Ptéridacées d’Afrique tropicale mais seulement 6 genres (Acrostichum L., Adiantum L., Doryopteris J. Sm., Pellaea Link, Pityrogramma Link, et le genre Pteris L.) sur les 50 genres existants pour cette famille contribuera au développement de ces connaissances.

Apportez votre pierre pour sauver la biodiversité de nos tropiques en renseignant les quelques 3860 spécimens proposés provenant d'Afrique tropicale.

Merci pour vos contributions.

Bonne mission !

Paterne Mingou et Céline Pirat

Bibliographie

1. Alan R. Smith, Kathleen M. Pryer, Eric Schuettpelz, Petra Korall, Harald Schneider and Paul G. Wolf . "A Classification for Extant Ferns". Taxon, Vol. 55, No. 3 (Aug., 2006), pp. 705-731

2. Eric Schuettpelz, Harald Schneider, Layne Huiet, Michael D. Windham, Kathleen M. Pryer: "A molecular phylogeny of the fern family Pteridaceae: Assessing overall relationships and the affinities of previously unsampled genera." Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 44 (2007), pp. 1172–1185

Contributions à la mission

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Images d'illustrations

> Vignette : Spécimen de Doryopteris palmata (Willd.) J. Sm. cultivé au jardin botanique du parc de la Tête-d'Or de Lyon, France, par Arnaud Fafournoux, via Wikimedia Commons, CC-by-SA 3.0

> Panorama : Pteris vittata L., par Liliane Roubaudi, via Tela Botanica,  licence CC-by-SA

> Texte photo 1: Acrostichum aureum L., par Abotsi Elikplim

> Texte photo 2: pseudo indusie, par Abotsi Elikplim

Très chers herbonautes,

Recevez tous mes remerciements les plus chaleureux pour l’implication dont vous avez fait preuve dans la mission qui touche à sa fin. Votre contribution m’a beaucoup aidé pour compléter mon Checklist sur les fougères du Sénégal. Et j’espère, grâce à l’obtention d’un financement pouvoir valoriser ces données.

Botanamicalement,

Paterne