Les herbonautes

Jean Vivant, naturaliste hors-norme :

Jean Vivant naît le 8 mars 1923 à Candresse, dans le département des Landes. Dès l’âge de 11 ans il se prend de passion pour l’étude des plantes, des lichens et des arbres et publie son premier article à 19 ans (CGP 2008). Par la suite, il décrivit de nombreuses espèces et devint l’un des meilleurs spécialistes contemporains de la flore et de la fonge des Pyrénées occidentales françaises (Infante Sanchez, 2016). Son travail le mena à la découverte de 17 espèces de champignons (11 lichénisés et 6 non lichénisés) et une quinzaine de plantes vasculaires. Travailleur sans relâche, il rédigea pas moins de 200 publications, notamment dans Le monde des plantes, le bulletin de la Société botanique de France et dans celui de la Société Mycologique de France. Il constitua un riche fond documentaire avec ses livres, ses notes de terrain et ses correspondances avec des botanistes internationaux.

En 1980, il reçoit la médaille d'honneur de la Société botanique de France et en juin 2010, il est récompensé d'une légion d'honneur (Largier & Corriol, 2011) puis décède quelques mois plus tard.

Deux espèces nommées en l’honneur de Jean Vivant. A. Lathyrus vivantii P.Monts. (Fabaceae) © Jacqueline Vivant et  B. Vivantia, (Xylariaceae)  un genre  de champignons comprenant une unique espèce connue Vivantia guadalupensis J.D. Rogers, Y.M. Ju & Cand    © Rogers, Ju & Candoussau

    L’herbier Jean-Vivant (BBF) :

En plus de son travail de rédaction, ce botaniste consacra sa vie à collecter divers organismes : insectes, plantes vasculaires, bryophytes et champignons (lichénisés et non lichénisés).

L'herbier qu'il a exhaustivement constitué est d'une valeur inestimable... Une véritable minde d'or pour la connaissance du patrimoine naturel, qui a été léguée au Conservatoire des Pyrénées de Bagnères-de-Bigorre en 2009 par Jean et Jacqueline Vivant.

    Globe-trotter :

Élargissant ses zones géographiques d’étude, Jean Vivant s’intéressa à la flore et la fonge dans plusieurs régions. Il fit plusieurs campagnes de terrain pour collecter en Guadeloupe et à la Réunion entre 1983 et 2003, mais aussi en Corse, Maroc, Côte d’Ivoire, Grèce, Canaries et Sénégal (CGP 2008).

    Votre mission : un pays un taxon

L’herbier Jean Vivant n’a pas encore été informatisé et certaines collectes n’ont pas fait l’objet de publications (notamment pour les DOM-TOM et pays étrangers). Nous ignorons précisément combien de spécimens et quelles espèces ont été collectées dans chaque territoire.

Il vous est demandé de renseigner certaines données apparaissant sur l’étiquette des 7000 premiers scans de l’herbier :

• le taxon, tel qu’il est écrit par le botaniste sur l’étiquette (Genre + espèce SANS les noms d'auteur).

ATTENTION ! Suite à la première mission de tri, certaines règles ont changé.

Pour cette seconde mission, suite à vos remarques et après en avoir discuté au sein de l'équipe, il a été décidé de ne plus inclure les noms d'auteurs dans le champ taxon.

Pourquoi ce changement de règle ?

- Les noms d'auteurs étaient souvent sources d'erreurs et compliqués à renseigner.

- Après analyse des résultats, les noms d'auteurs renseignés sur les étiquettes de l'herbier Jean Vivant sont très souvent erronnés.

- Un traitement post-mission permettra de récupérer les noms corrects.

- Le tri sera plus rapide sans cette information.

Quelques précisions :

Il est demandé de rentrer le nom d'espèce comme il est noté sur l'étiquette, même si ce dernier n'est plus le nom "officiel" du taxon. En revanche dans le cas où le nom de l'étiquette contient une faute d'orthographe "évidente", il est possible de faire directement la correction.

Pour rappel, le nom de Genre prend une majuscule, mais pas le nom d'espèce, ni le nom des sous-espèces / variétés.

Il n'est pas nécessaire d'entrer tous les noms de l'étiquette, le premier est suffisant, les suivants sont en général des synonymes. Indice : les synonymes sont souvent notés entre parenthèses ou débutent par un '='.

Ne pas répéter le nom du genre même s’il est écrit 2 fois sur l’étiquette.

Lorsqu’un « cf. » est indiqué sur l’étiquette, l’écrire dans le nom du taxon.

Dans le cas des sous-espèces / variétés, il faut renseigner le nom de la sous-espèce / variété en plus du nom d'espèce.

Pour les sous-espèces il est recommandé d’écrire « subsp. » afin d'harmoniser la base de données (même si s.e. et ssp. sont théoriquement corrects).

Lorsque une étiquette indique une race, cela correspond généralement à une variété, il faut donc écrire "var."

Lorsque le taxon a été identifié au niveau taxonomique de la forme l’indiquer par un « f. » avant le nom de la forme.

En cas de doute, l'orthographe des noms et la liste des synonymes sont généralement disponibles sur le site de l'INPN : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index en tapant le nom d'espèce dans la barre de recherche .

Sur la page d'une espèce, cliquer sur l'onglet "Taxonomie" dans le menu situé à gauche. La liste des synonymes connus est indiquée en bas de page (attention tous les noms des synonymes ne sont pas rentrés sur l'INPN).

• le pays de récolte

Quelques précisions :

Le pays est entendu dans le sens des codes ISO : ainsi les DOM TOM sont considérés comme autant de pays différents. Il faut par exemple remplir "Guadeloupe" et non "France".

Le pays à renseigner correspond au lieu de récolte et non au pays d'origine du spécimen.

Saurez-vous retrouver les spécimens récoltés hors territoire métropolitain ?

Si vous êtes novices ou s’il vous arrive de perdre la mémoire, vous pouvez cliquer ici pour prendre connaissance des consignes.

Cette mission s’inscrit dans le cadre du projet FEnTOM visant à actualiser l’état des connaissances de la flore endémique terrestre des territoires français d’Outre-mer en vue d’assurer la conservation de celle-ci. Elle est proposée par Simon Véron, Arthur Bernard, Elise Lebreton et Morgane Durand.

Remerciements : Nous remercions Bruno Durand du Conservatoire botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et Jacqueline Vivant pour le partage de leurs photographies.

Références bibliographiques :

Infante Sanchez M. (2016). La collection de bryophytes de Jean Vivant (Herbier BBF, Bagnères-de-Bigorre) : révision des spécimens de la région Midi-Pyrénées. Munibe Ciencias Naturales 4 : 65-75.

http://www.aranzadi.eus/fileadmin/webs/ColoquioFloraCantabroPirenaica/docs/P6_5.pdf

Largier G. et G. Corriol G. (2011). L’herbier de Jean Vivant au Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (BBF, Bagnères de Bigorre, France).  Boletín de la AHIM, 12-13: 38-40.

Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques (CGP). (2008). Jean Vivant botaniste à Orthez la mémoire des plantes. Magazine du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques, 38. https://www.tela-botanica.org/actu/IMG/magCG64no38fevmars2008_Jean_VIVANT.jpg