Vol pour le Québec et ses grands espaces...

La forêt

Au Québec, la forêt figure parmi les ressources naturelles principales du pays et constitue donc une part importante de l'économie de la province. Elle s'étend sur la moitié de la superficie totale du territoire québecois soit 761 100 km². Les politiques d'aménagement des forêts publiques se succèdent et visent à protéger au maximum l'intégrité de ces espaces, tout en maintenant la productivité.
Les principales espèces représentées dans ces forêts sont : l'érable à sucre (Acer saccharum), le sapin baumier (Abies balsamea), l'épinette  noire (Picea mariana) et le bouleau à papier (Betula papyrifera).
De même que notre tordeuse du Mélèze, les forêts Québecoises sont cycliquement infestées par la tordeuse du Bourgeon de l'Epinette (Choristoneura fumiferana). C'est un papillon d'environ 2 cm qui dévore les bourgeons de conifères au printemps et qui se reproduit ensuite en grand nombre sur les aiguilles.

La végétation arctico-alpine

Même si le plus haut sommet du Québec (Mont d'Iberville) culmine à 1652 m, les principaux sommets du Québec sont plutôt situés entre 1100 m et 1200 m d'altitude.
A cette altitude en Europe nous avons une végétation dite "Montagnarde" mais au québec, l'absence de Gulf Stream et l'influence arctique du Labrador permet à des espèces artico-alpines (poussant au dessus de la limite des arbres) d'y vivre : Minuartia groenlandica, Diapensia lapponica, Saxifraga caespitosa, Silene acaulis,...).
Pour s'adapter au climat, ces plantes bien particulières adoptent des stratégies caractéristiques : elles prennent la forme de coussins qui leur permettra de résister au manque d'eau, au vent et au froid. Elles sont souvent de taille réduite et leurs couleurs sont éclatantes afin d'attirer les pollinisateurs plus efficacement durant la courte période de reproduction.

A l'intérieur de la mission

Pour trouver les spécimens de cette mission nous avons utilisé une technique de reconnaissance des lettres (l'OCR).
Afin d'avoir le maximum de spécimens appartenant au Québec nous avons également recherché des mots-clés de régions voisines.
Il y aura donc certainement des spécimens de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Terre-Neuve et Labrador, du Vermont et du New Hampshire (carte ci-dessous).
Il se peut également qu'il y ait des spécimens d'autres pays.

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Contributions à la mission

Règle spécifique aux auteurs :

Lorsque le récolteur est noté Frère Marie-Victorin ou Fr. Marie-Victorin, il faut le noter : Marie-Victorin [Frère]

Idem pour le frère Rolland-Germain, frère Rolland ou Bro.(ther) Rolland : Rolland-Germain [Frère]

Le frère Edmond Roy : Roy, E. [Frère]

Pour Edgard AUBERT de LA RÜE, on doit écrire : Aubert de la Rüe, E.

Pour Jean-Marie Bachelot de La Pylaie, on écrit :  Bachelot de La Pylaie, J.-M.

Attention pour tous les autres cas! Afin de respecter les consignes, lorsqu'il y a uniquement le nom de famille qui est noté sur l'étiquette, il faut respecter cette information partielle et ne pas extrapôler sur les intiales de prénoms pour éviter les informations fausses.

Retrouvez toutes les règles du jeu sur le Mémo Consignes et la FAQ

Quelques indices pour cette mission

Le Frère Rolland-Germain é.c. était le principal collaborateur du Fr. Marie-Victorin

Etiquettes "Plants of Québec" : La rivière des Outaouais est entre Ottawa (Ont.) et Gatineau(QC), anciennement Hull et Aylmer qui sont toutes deux fusionnées en Gatineau maintenant. notons Québec.

Etiquettes "Brittania" : herborisations en Ontario. notons Ontario.

Vicinity veut dire les environs, à proximité

L'île Plate de Marie-Victorin près de Montréal est certainement l'île sans nom en face de Longueuil. (coord. 45.554313N; -73.505490W).

Pour les autres cas de toponymie : http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/

Illustrations :

• Betula papyrifera Marshall, par Nicholas A.Tonelli via Flickr, licence cc-by-sa.
• Lilium canadense L., par Steven severinghaus via Flickr, licence cc-by-sa.
• Acer saccharinum L. par Biodiversity Heritage Library via Flickr, licence cc-by-sa.
• Saxifraga caespitosa L., par Tim Water, via Flickr, licence cc-by-sa.

Grâce à la grande participation des botanistes Québecois qui sont venus soutenir nos Herbonautes, cette mission a pu être réalisée avec succès en 3 mois.

Cette mission  "Vol pour le Québec" nous confirme bien la participation très marqué du Frère Marie Victorin dans les récoltes Québecoises hébergées à l'herbier du MNHN de Paris.

Zoom sur ce botaniste passionant (1885-1944) :

Né Conrad Kirouac, il a grandi aux alentours de Québec. En 1901, il rejoind l'Ecole des Frères des Ecoles Chrétiennes où il apprend la botanique avec le Frère Alfred et le jardinier.

Entre 1903 et 1920, il étudie la botanique aux côtés du Frère Rolland Germain et élabore le grand projet de réécriture de la flore du Québec, ce qui lui prendra finalement 25 ans à réaliser.

Il devient professeur de botanique en 1920 à l'Université de Montréal et donne aussi de son temps pour l'élaboration de l'Institut de Botanique et de deux sociétés savantes.

L'été, le duo part explorer l'archipel de Mingan et Anticosti à la recherche de nouvelles espèces. D'ailleurs, de nombreuses récoltes de cette provenance ont été renseignées dans cette mission!

De retour de ces explorations suivantes en Afrique, au Moyen Orient et en Europe, le Frère Marie-Victorin souhaite créer un jardin botanique, c'est aujourd'hui un des plus important au monde.

En parallèle, il est aussi à l'origine de plusieurs projets importants comme l'institut de géologie, l'Ecole de la route pour les jeunes naturalistes, l'Ecole de l'éveil pour intitier les enfants de 4 à 7 ans aux sciences naturelles et la Cité des plantes pour vulgariser les découvertes scientifiques.

Il décède en 1944 dans un accident de voiture.

Pour en savoir plus sur ce botaniste, je vous propose de lire l'exposition en ligne qui lui est consacré.

Marie-Victorin dans son laboratoire à la faculté des sciences de l'université de Montréal, vers 1925.

Via Wikipédia, licence cc-by-sa.