Cependant la mission sera dédiée au Proteaceae de l'Afrique (et Madagascar). La majorité des espèces africaines, surtout celles d'intérêt horticole, se trouvent réellement dans l'Afrique australe.

Si chez les fleuristes on dit facilement que le Protea cynaroides (King Protea en Anglais) a la plus grosse fleur du genre, il s'agit en réalité d'une inflorescence, effectivement comparable à une tête d'artichaut. Les fleurs individuelles tétramères sont le plus souvent de longs tubes minces, vivement colorés, accompagnées de bractées +/- voyantes.

Pollinisation : En dehors de toutes sortes d'insectes on peut noter aussi des vertebrés comme des souris et même certains proteas, comme le Protea laurifolia (dont la photo est en vignette) sont  pollinisés par des oiseaux, les fameux "honeybirds" ou "sugarbirds" d'Afrique du Sud. En particulier le Protea cynaroides est cité comme exemple de co-évolution avec son pollinisateur, le "Cape sugarbird" (Promerops cafer).

 En 1753 Linné cite déjà 15 espèces (Leucadendron & Protea) dans  son "Species Plantarum" de "Caput bona spei" (= Cap de bonne espérance mais utilisé pour toute la partie méridionale du continent) et d' "Aethiopia" (= reste de l'Afrique). Et ainsi la mission comprend des échantillons anciens avec des étiquettes difficiles à déchiffrer et interpréter.

On notera en particulier que la mention Caput Bona Spei = CBS n'indique pas vraiment la prèsqu'ile du cap de bonne espérance, ni même au moins la province actuelle "Western Cap". Cette mention peut même cacher une localité en dehors des frontières de l'Afrique du Sud.