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A la découverte de quelques plantes antipaludiques, gare aux moustiques !

Mission terminée

A travers cette mission, vous êtes invités à découvrir des espèces végétales très différentes mais toutes aux propriétés antipaludéennes et qui sait de nouvelles ressources pour les médicaments antipaludéens de demain ?
Cette mission fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre Plantes et Chimie.

Nombre de spécimens
1785
Contributions
26946
Chef de mission
Ouverture
13 mai 2015
Mission terminée
4 septembre 2015

Merci

Merci à tous pour ce succès ! Rendez-vous désormais sur la mission dédiée aux pavots !

31 août 2015

Encore quelques jours

Il reste quelques jours et encore quelques spécimens à renseigner. La mission "Pavots" qui ouvrira le 4 septembre viendra prendre le relais de cette mission "Mosquitos" Bzzzz Bzzzz !

13 mai 2015

Top départ

Attention .. 3.. 2..1.. la mission est lancée, à vos contributions !

11 mai 2015

ouverture le 13 mai

Bienvenue dans cette nouvelle mission qui sera ouverte mercredi prochain, le 13 mai.

71 membres
1785 spécimens vus
1733 spécimens complets

Avancement de la mission

Objectif : 1733 / 1785 specimens

A la découverte de quelques plantes antipaludiques, gare aux moustiques !

 

Le Quinquina et l'Artemisia sont des plantes bien connues dans le traitement du paludisme (ou malaria). Malheureusement face aux problèmes de résistances observés avec ces molécules, les scientifiques ont désormais urgence à trouver de nouvelles molécules biologiquement actives pour agir contre le Plasmodium falciparu Welch, le parasite responsable du paludisme. Dans le monde, ce sont pas moins de 1200 espèces1 qui sont connues traditionnellement pour traiter le paludisme, un certain nombre d'entre-elles ont déjà fait l'objet d'études scientifiques et présentent des résultats encourageants. Parmi elles ont pourra citer l'Azadirachta indica A.Juss., Quassia amara L., Senna siamea (Lam.) H.S.Irwin & Barneby, Eurycoma longifolia Jack, Senna occidentalis (L.) Link, Cochlospermum tinctorium Perrier ex A.Rich., Geissospermum laeve (Vell.) Miers, ou Argemone mexicana L.

Le paludisme (du latin paludis, "marais"), aussi appelé malaria affecte les êtres humains depuis plus de 50 000 ans et aurait été un pathogène depuis le début de l'histoire de notre espèce4. Il demeure, à l'heure actuelle, la parasitose la plus importante, responsable de près d'un million de morts par an dont 80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne. Elle concerne majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Cette pathologie est due à un parasite unicellulaire du genre Plasmodium, transmis à l'homme par des piqûres de moustiques infectés. Le moustique injecte le Plasmodium qui gagne d'abord le foie (cycle hépatique) et s'y développe, puis libère dans la circulation sanguine des mérozoïtes qui vont s'installer dans les globules rouges (cycle érythrocytaire).

De nombreux traitements ont été mis sur le marché s'inspirant bien souvent des traitements connus depuis bien longtemps dans la médecine traditionnelle. (Pour en savoir plus sur le mode d'actions des antipaludiques, voir les antipaludéens).

Certaines de ces connaissances ancestrales ont donné lieu à des médicaments très connus tels que la quinine, un alcaloïde extrait de l’écorce d’un petit arbre tropical, originaire d'Equateur, le Quinquina ou Chincona officinalis L., appartenant à la famille des Rubiaceae. Malheureusement, de nombreuses formes de résistances sont apparues et la quinine a été presque totalement abandonnée aujourd'hui au profit de l'artemisinine.
L'artemisinine qui a donné lieu au médicament connu sous le nom d'Arthemeter, est une lactone sesquiterpénique extraite de l'Artemisia annua L. ou Armoise annuelle, plante de la famille des Asteraceae. Cette espèce originaire de Chine est utilisée depuis l'antiquité pour soigner le paludisme. Ce savoir ancestral a été confirmé par les études scientifiques puisque l'artemisinine s'est révélée efficace à titre curatif, et non préventif, contre plusieurs souches de parasites, en particulier contre Plasmodium falciparum Welch, devenu en de nombreux endroits résistants aux médicaments classiques.

Déclaré « le plus grand espoir mondial contre le paludisme » par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2001, des résistances ont malheureusement été signalées en 20092 lorsque le traitement à l'artemisinine est utilisé en monothérapie, poussant les chercheurs à trouver de nouvelles sources de molécules bioactives pour les médicaments de demain.

Les plantes, ressource importante pour les scientifiques puisque, dans le monde, ce ne sont pas moins de 1200 espèces végétales qui sont connues traditionnellement pour traiter le paludisme. Parmi elles, quelques espèces ont fait l'objet d'études et présentent aujourd'hui des résultats encourageants.

Ainsi par exemple, une molécule active, la Simalikalactone D ou Sk, contenue dans le Quassia amara L. appelé aussi «Quinquina de Cayenne», originaire d'Amérique du Sud, vient de faire l’objet d’un dépôt de brevet en 2010 par des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et leurs partenaires3. Son activité est aussi importante que celle de l’artémisine.

D'autre part, les extraits d'une plante guinéo-congolaise, répandue de la Côte d'ivoire au Congo, Picralima nitida (Stapf) T.Durand & H.Durandont, seule espèce du genre appartenant à la famille des Apocynaceae4, ont fait preuve d'une efficacité marquée contre le paludisme. Cette espèce renferme des alcaloides très actifs contre le paludisme, l'akuammine et l'alstonine. Ces molécules pourraient représenter un chimiotype antipaludique entièrement nouveau avec des avantages potentiels sur les médicaments existants5. De nombreuses autres espèces végétales sont connues et sont actuellement à l'étude pour leurs propriétés antipaludéennes. En voici quelques-unes parmi la longue liste des plantes étudiées, qui présentent des résultats intéressants et qui seront les futurs antipaludéens de demain qui sait ! 6: Senna siamea (Lam.) H.S.Irwin & Barneby, Eurycoma longifolia Jack, Senna occidentalis (L.) Link, Azadirachta indica A.Juss., Carica papaya L., Cochlospermum tinctorium Perrier ex A.Rich., Geissospermum laeve (Vell.) Miers, ou Argemone mexicana L., Tinospora crispa (L.) Hook. f. & Thomson , Aristolochia trilobata L. ou Curcuma longa L.

A travers cette mission, venez découvrir les antipaludéens d'aujourd'hui et peut-être de demain en observant les collections du Muséum...

 

Contributions à la mission

 

Il n'y a pas de règle spécifique à cette mission, retrouvez toutes les règles générales du jeu sur le Mémo Consignes et la FAQ

 

 

Images d'illustrations :

> Panorama  : « Artemisia annua detail » par Kristian Peters -- Fabelfroh 11:40, 16 September 2007 (UTC) — photographed by Kristian Peters. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

> Vignette : Make cover detail by Adam Koford, licence CC-by-nc-nd via Flickr

> « Cinchona officinalis - Köhler–s Medizinal-Pflanzen-180 » par Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen — List of Koehler Images. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons

> Picralima nitida par Céline Pirat, licence CC-by-sa, via Tela Botanica

 

Texte de la mission rédigée par Céline Pirat.

Références

1) Liste
2) Dondorp AM, Nosten F, Yi P, Das D, Phyo AP, Tarning J, Lwin KM, Ariey F, Hanpithakpong W, Lee SJ, Ringwald P, Silamut K, Imwong M, Chotivanich K, Lim P, Herdman T, An SS, Yeung S, Singhasivanon P, Day NP, Lindegardh N, Socheat D, White NJ, « Artemisinin resistance in Plasmodium falciparum malaria », N Engl J Med, vol. 361, no 5,‎ 2009, p. 455-67. (PMID 19641202, PMCID PMC3495232, DOI 10.1056/NEJMoa0808859)
3) Paludisme : à la recherche de plantes oubliées
4) Sur une drogue remarquable de l'Afrique tropicale, le " Picralima nitida " (Stapf) Th. et H. Durand.
5) PROTA, Plante médicinale vol. 1 ; Antimalarial Activity in Crude Extracts of Some Cameroonian Medicinal Plants: ; Abrégé de médecine ett pharmacopée africaines, Quelques plantes employées traditionnellement dans la couverture des soins de santé primaire. Laurent Aké-Assi, Edition NEI-CEDA.
6) Étude ethnopharmacologique de plantes antipaludiques utilisées en médecine traditionnelle chez les Abbey et Krobou d’Agboville (Côte d’Ivoire).


Cette mission est réalisée dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie :   une série de missions permettra de mettre en avant le lien étroit entre plantes et Chimie.

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